Perpignan - Plainte de la mairie contre une militante de gauche : "Le RN ne nous fera pas taire"
Ce vendredi 18 novembre, une soixantaine de personnes se sont réunies devant la mairie en signe de soutien à la militante de gauche Josie Boucher, récemment mise en examen à la suite d'une plainte de la municipalité du RN Louis Aliot pour "injure envers un corps constitué".
"Solidarité avec Josie", "Le RN ne nous fera pas taire"... Les pancartes parlaient d'elles-mêmes ce vendredi matin devant la mairie de Perpignan, où le comité de soutien à Josie Boucher a rassemblé une soixantaine de personnes. Pour mémoire, la militante, entre autres membre du Nouveau parti anticapitaliste (NPA) et de l'Association de soutien à tous les immigrés (Asti), vient d'être mise en examen à la suite d'une plainte déposée par la municipalité pour "injure envers un corps constitué". Cette plainte vise des propos que Josie Boucher aurait tenus le 5 mars dernier, lors d'une manifestation en soutien à l'Ukraine. Elle aurait concrètement utilisé un terme pouvant faire référence à un régime totalitaire lors d'un commentaire sur la politique du maire RN, Louis Aliot.
"Nous avons ici une militante qu'on essaie de faire taire, estime la présidente du comité de soutien, Dominique Noguères, par ailleurs responsable départementale et nationale de la Ligue des droits de l'Homme. Pour nous, il s'agit d'une atteinte à la liberté d'expression. C'est totalement inacceptable. La procédure sera longue. Mais nous ne lâcherons pas le morceau."
Déjà 1500 signatures pour la pétition numérique
Le représentant de l'association Vigilance et initiative syndicale antifasciste (Visa), Julien Berthélémy, confirme : "Josie est une militante très investie associativement, politiquement et syndicalement, qui défend au quotidien les droits des femmes, des migrants et des précaires. Derrière cette plainte, c'est tout ce qu'elle représente et ce qu'elle porte au quotidien qui est attaqué."
Selon le comité de soutien, qui recense à ce jour une trentaine d'organisations, la pétition lancée pour réclamer "la levée immédiate de toute poursuite" contre Josie Boucher a d'ores et déjà récolté 1500 signatures sur Internet et 400 dans sa version papier. La présidente socialiste du conseil régional, Carole Delga, et celle du conseil départemental, Hermeline Malherbe, font notamment partie des signataires. Le secrétaire général de la CGT, Philippe Martinez, a également témoigné son soutien à Josie Boucher via une lettre envoyée ce 17 novembre.
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