Moyen-Orient: Israël-Palestine depuis 2012

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Le Moyen-Orient à travers les publications du MRAP 3ème partie: Israël Palestine après 2012

Dossier en construction

Regards sur la colonisation en Palestine

Dans le n°286, Différences publie un long article de Uri Avnery, présentant un film: "Cinq caméras brisées, raconte l’histoire des manifestations hebdomadaires de protestation contre la barrière de “séparation” dans le village de Bil’in, vue par les caméras d’un des villageois."..." Le but était de présenter un cas de résistance palestinienne non-violente. Au cours de la lutte, les caméras d’Emad furent brisées l’une après l’autre. Il en est maintenant à sa sixième caméra.
C’est un récit d’héroïsme, de la lutte héroïque de simples villageois pour leurs terres et leur pays.
Différences n°286: (voir le document)

Différences n°291 octobre 2014

En 2014,le dossier du n°291, est consacré à des "regards sur la colonisation en Palestine".
En préambule, Différences rappelle:"Outre le problème du blocus de Gaza et les opérations meurtrières lancées à grande échelle par l'armée israélienne, la colonisation, qu'Israël poursuit méthodiquement quelles que soient les circonstances, reste un sujet de discorde entre Israéliens et Palestiniens, entre occupants et occupés. Déjà posée durant le mandat britannique, avant même la création de l’État d'Israël, la question de la terre parallèlement à celle de l'immigration juive a indéniablement structuré le conflit. Aujourd'hui encore, en réponse aux revendications palestiniennes concernant le démantèlement des colonies, ou même le simple « gel » de la colonisation, les gouvernements israéliens continuent à opposer le même dédain : à savoir la poursuite de la colonisation voire son intensification quand bien même ces pratiques sont illégales au regard de la IVème Convention de Genève et selon les résolutions de l'ONU."
L'article souligne ensuite: "Toute colonisation, de façon évidente pose d'emblée le problème de la terre, de sa possession, de son contrôle. Annexion, appropriation, confiscation, exode forcé des populations restent les moyens les plus fréquemment employés par le colonisateur pour se rendre maître d'un territoire et y exercer son pouvoir."
Et plus loin: "Tout géographe, toute personne consultant les cartes de la colonisation ne peut qu'être frappé par la logique qui prévaut à l'établissement des colonies qui vise de façon évidente à morceler le territoire palestinien, capter ses ressources hydrauliques et à terme rendre impossible la création d'un État palestinien viable."...
"Dans les années 90, pour contrer l'influence de l'OLP, les Israéliens avaient favorisé le développement du Hamas, aujourd'hui, même si cette organisation échappe à leur contrôle, pour eux l'affaiblissement de l'Autorité palestinienne et la montée en puissance du Hamas devaient représenter une aubaine : attiser les conflits entre les différentes organisations palestiniennes a toujours été une des constantes de leur stratégie ..."

Différences insiste ensuite sur l'importance du soutien à apporter à la la cause palestinienne: "Malgré de constantes violations du droit international, aucune action concrète n'a été menée à l'encontre des gouvernements israéliens. Pour pallier l'inertie, voire la complicité, d'une «communauté internationale » qui se trouve de plus en plus fréquemment réduite aux seuls pays occidentaux -États-Unis et Europe- de nombreuses initiatives citoyennes se sont développées à travers le monde en solidarité avec le peuple palestinien. La campagne BDS (Boycott. Désinvestissement, Sanctions) lancée en 2005 par 72 associations palestiniennes offre un cadre commun à ces actions soutenues sans restriction en France par de nombreuses associations dont I'UJFP (Union juive française pour la paix) qui combat sans concession toute forme de colonisation d'où qu'elle vienne."
Et l'article conclut: "Alors qu'aujourd'hui la situation est sur le point de devenir irréversible, le démantèlement des colonies parallèlement à la fin de l'occupation reste la condition première et sine qua non à l’instauration de la paix et à la création d'un État palestinien dans les frontières de 1967. A chacun d'entre nous d'agir en ce sens !"

Le dossier se poursuit par la présentation de la campagne pour la libération des prisonniers palestiniens:
"Il n'est pas de familles qui n'aient ou aient eu à subir l'arbitraire des arrestations et de la détention. La politique israélienne d'emprisonnement frappe toute la société palestinienne dans le but évident de la déstructurer et de l'affaiblir, comme les conditions de détention, très dures, visent à briser le moral et la résistance des prisonniers et de leurs familles. En protestation, les grèves de la faim se sont succédées au fil des décennies, comme lors de la longue grève massive de 2012 pour des conditions de détention qui respectent les droits élémentaires des prisonniers, et au printemps 2014 pour la dignité et la fin de la détention administrative."

Différences donne ensuite la parole à l'AFPS (Association France Palestine Solidarité) pour expliquer le sens d'une mobilisation
"Nous avons tous en tête la violence meurtrière, cet été, de l'agression israélienne contre la population palestinienne de Gaza en représailles de l'assassinat de trois jeunes « étudiants en religion », assassinat que I'AFPS a aussitôt condamné comme toutes les attaques contre des civils. Nous avons tous en tête, et au cœur, l'indignation que cette violence injustifiable a soulevé mais aussi la mobilisation, sans précédent en pleine « trêve estivale », qu'elle a provoquée..."
"Il va falloir imposer une solution politique. Pas en laissant les palestiniens seuls face à l'occupant, mais en rappelant que les négociations doivent se faire selon des paramètres du droit international. Pour cela il faut sanctionner les violations israéliennes du droit. Il faut, comme la Suède vient de l'annoncer, reconnaître l'Etat de Palestine. Ce sont les exigences que I'AFPS porte aux côtés du MRAP et de plusieurs autres organisations..."

Le dossier évoque ensuite le cas de Jérusalem: "Au moment où Gaza est sous les bombes, Jérusalem n'est pas épargnée. Au mépris des nombreuses résolutions internationales et des décisions du Conseil de Sécurité qui condamnent depuis plusieurs années l'occupation de la ville et exigent le retrait des forces armées, le gouvernement israélien poursuit ses activités dont le but est cla ir. Comme en 1947, il veut chasser le plus grands nombre de Palestiniens de la ville, arrêter des dizaines d'hommes et d'enfants qui seront détenus sans jugement dans les prisons."
Puis est exposé le problème de l'eau, entre insuffisance des ressources et répartition déséquilibrée.
Suit un historique de la colonisation qui amène la réflexion: "Aujourd'hui la communauté internationale ne peut plus continuer d'ignorer le projet porté par le gouvernement israélien: créer une situation irréversible rendant la création d'un État palestinien viable impossible. Il y a urgence à se mobiliser en s'inscrivant dans la campagne BOS, campagne internationale initiée en 2005 par 172 organisations palestiniennes."
Différences n°291: (voir le document)

Dépossession

Le n°292 de Différences consacre un dossier aux "murs" dans le monde et en particulier celui construit en Palestine, dénonçant un outil de dépossession:
"L'emprise au sol est donc énorme, tout comme les dommages humains et environnementaux. Toutes les ressources du « génie civil »ont été et continuent à être mises en œuvre avec comme résultat maisons rasées, oliviers déracinés, serres détruites, canalisations mises hors d'usage pour l'arasement des milliers d'hectares dévolus à une entreprise proprement inhumaine. C'est une plaie ouverte, une déchirure du paysage au cœur de la Cisjordanie." Différences n°292: (voir le document)
Puis Différences proclame: N'oublions pas Gaza: "La Bande de Gaza est partie intégrante de la Palestine : à Gaza comme en Cisjordanie et à Jérusalem, il n'y aura pas de solution sans la fin de l'occupation, la mise en œuvre des droits nationaux du peuple palestinien et l'application des différentes résolutions de l'ONU. Il n'empêche qu'il y a une question spécifique de Gaza...Rappelons que le blocus économique de la Bande de Gaza a été mis en place en 2006 par l’État d' Israël après les élections palestiniennes, démocratiques et transparentes, qui ont vu la victoire du Ha mas. Cette poli tique qui vise à couper Gaza du reste de la Palestine afin d'empêcher tout projet national palestinien (comme la colonisation de Jérusalem Est) date du début des années 1990 et s'est accélérée depuis la 2ème Intifada. En violation des accords d'Oslo, la continuité territoriale avec la Cisjordanie n'a jamais été mise en place... Au blocus illégal, se sont ajoutées dans cette période 3 agressions militaires majeures qui ont transformé le territoire en ruines. L'aéroport de Gaza fut détruit en 2002. Les déplacements et échanges commerciaux sont impossibles (le port de Gaza n'a jamais été construit), l'économie de la bande de Gaza est exsangue. L'industrie est anéantie, la pêche et l'agriculture quasi impossibles,"
Différences n°293: (voir le document)

Une tribune de Marwan Barghouthi parue dans le "Guardian" est reprise dans le n°295 de Différences: "Aucun peuple sur terre n'accepterait de coexister avec l'oppression. Par nature, les êtres humains aspirent à la liberté, luttent pour la liberté, se sacrifient pour la liberté. E:t la liberté du peuple palestinien n'a que trop tardé.". Différences n°293: (voir le document)