http://archives.mrap.fr/mediawiki/index.php?title=Droit_et_Libert%C3%A9_n%C2%B0435_-_janvier_1985&feed=atom&action=historyDroit et Liberté n°435 - janvier 1985 - Historique des versions2024-03-28T15:02:32ZHistorique des versions pour cette page sur le wikiMediaWiki 1.35.13http://archives.mrap.fr/mediawiki/index.php?title=Droit_et_Libert%C3%A9_n%C2%B0435_-_janvier_1985&diff=13349&oldid=prevPantchovilla : Remplacement du texte — « </div> » par « </div>{{Notes de bas de page}} »2012-03-01T09:58:43Z<p>Remplacement du texte — « </div> » par « </div>{{Notes de bas de page}} »</p>
<p><b>Nouvelle page</b></p><div>{{Portail Droit et Liberté}}<br />
*'''n°435 de janvier 1985'''<br />
**Le MRAP de l'an nouveau<br />
**Nouvelle-Calédonie: des droits retrouvés<br />
**Le racisme en justice<br />
**Tsiganes et gens du voyage<br />
**Voyage en Allemagne: délégation du MRAP en RDA par Roger Bismuth<br />
**Le droit au logement<br />
<br />
==Numéro au format PDF==<br />
{{Lecture PDF}}<br />
<br />
[[Image:Voir-pdf.jpg|link={{filepath:dl85_435opt.pdf}}]]<br />
<br />
<br />
{{Recherches texte brut}}<br />
<div class="textebrut"><br />
Nouvelle-Calédonie<br />
droit Des droits retrouvés<br />
et<br />
liberté<br />
Le MRAP sui t avec attention le développement de<br />
mensuel du mouvement ~<br />
contre le racisme et. pour<br />
l'amitié entre les peuples • ~<br />
N ° 435 - janvier 85 - 5 F ISSN 0012-6411<br />
la situation en Nouvelle-Calédonie . A deux reprises,<br />
il s lest prononcé récemment sur cette importante question<br />
le Bureau National du 5 janvier 11 a mise à son<br />
ordr~ du jour et Différences de ce mois consacre à<br />
ce problème complexe un article de son rédacteur en<br />
chef . Le MRAP souhai te "qu' une solution confor.e aux<br />
droits des peuples à disposer d'eux- .ê.es soit apportée<br />
de toute urgence pour éviter que la France ne s'engage<br />
dans une situation dra.atique co.parable à celle de<br />
la guerre d'Algérie". "Sans doute, les Canaques, pre.<br />
iers occupants de l'Ile, jouissent d'un droit i.pres criptible<br />
à accéder dans de bonnes conditions à la<br />
gestion des affaires de leur pay s . Ce droit ne saurait<br />
être exercé au .épri s des autres co •• unautés installées<br />
1985 : Le MRAP<br />
de l'an nouveau<br />
Au cours de cette année 1984 qui s'achève,<br />
nous avons mené ensemble bien des actions et nous<br />
pouvons considérer notre bilan certes sans forfanterIe,<br />
mais aussi sans fausse modestie.<br />
Nous avons enregistré nombre de satisfactions<br />
sur les sujets qui nous sont chers, que ce soit la<br />
carte de dix ans attribuée à certains immigrés, que<br />
ce soit l'extension de notre champ d'action juridique<br />
grâce au projet de loi permettant aux<br />
associations comme la nôtre d'intervenir en matière<br />
de violences raciales, que ce soit la prise de<br />
position solennelle de Claude Cheysson contre l' apartheid<br />
aux Nations-Unies, ou encore la déclaration<br />
unanIme des différentes confessions religieuses sur<br />
le raCIsme. Il s'agit d'avancées dont nous ne<br />
pouvons que nous rejOUIr.<br />
Avoir mené à bien les Assises nationales, être<br />
présents dans la campagne "Vivre ensemble", aVOIr<br />
soutenu loyalement Convergence 84, être de plus en<br />
plus sollicités et consultés, prouve que notre<br />
Mouvement asseoit son autorité. Nous devons cependant<br />
r.ester vigilants et ne pas désarmer.<br />
D'abord gardons un regard lucide sur la<br />
France d' aujourd' hui dans laquelle la percée fulgurante<br />
de l'extrême-droite n'est que le signe plus<br />
manifeste d'une imprégnation diffuse de ses idées<br />
dans une grande partie de l'opinion.<br />
Tâchons de mieux comprendre ce à qUOI nous<br />
sommes en train d'assister pour pouvoir mieux le<br />
combattre. Certes, des périodes d'incertitudes,<br />
comme celles que nous traversons, accroissent le<br />
George PAU- LANGEVIN<br />
(suite p. 2)<br />
- 1 -<br />
de longue date sur le territoire,<br />
où sIest créée une société pluri ethnique<br />
destinée à vivre dans<br />
le respect de ses diverses co.po santes".<br />
Quelles que soient les<br />
dispositions prises par le Gouvernement<br />
sui te à la déclaration<br />
solennelle de son représentant ,<br />
le 7 janvier, le, MRAP restera<br />
vigilant. "Devant la volonté polé.<br />
ique des partisans du statu quo<br />
qui cherchent à conserver leurs<br />
privilèges basés sur l'injustice,<br />
les intérêts sordides et la négation<br />
des droits i.prescriptibles<br />
d'un peuple" , le MRAP "adjure<br />
le Gouverne.ent de tout faire<br />
pour ne pas se laisser entraîner<br />
dans une guerre coloniale".<br />
Toumi Djaidja libéré<br />
Le MRAP s Iest réjoui dans<br />
un communiqué de la libération<br />
de Toumi Djaîdja , initiateur<br />
de la Marche pour llEgalité .<br />
"Son action sy.bolisait la<br />
dé.arche nouvelle d'une jeunesse<br />
.arginalisée en quête d'une<br />
.eilleure insertion, dans le<br />
respect de ses droits et de<br />
sa di gn i té ... Mais les déchaîne -<br />
.ents de haine consécutifs<br />
à la .esure présidentielle<br />
confir.ent que le co.porte.ent<br />
de certains .ilieux attisant<br />
expressément les tensions est<br />
d'autant plus significatif<br />
que Tou.i est de nationalité<br />
française et fils de harki:<br />
il s'agit donc bien de racis.e<br />
au plein sens du .ot".<br />
ACTION<br />
Le MRAP de l'an nouveau ·(suite de la p. 1)<br />
be soin de recourir à un bouc émissaire, mais pourqUOI<br />
au cours des siècles les sociétés ont- elles<br />
toujours, en se cons t r uisant, eu besoin de haïr,<br />
d' exclure quelques- uns de leurs membres?<br />
Aujourd' hui , de nouveaux appels à la reconstru<br />
c t ion de l 'uni té nationale tentent de corriger<br />
comme par un mouvement de balancier, l'exploitation<br />
pervertie faite par certains groupes de l'éloge de<br />
la différence, mais sur cette pente aussi, les<br />
souvenirs historiques nous crient prudence.<br />
Tous mots d'ordre , tous slogans, toutes idées<br />
s'usent ou se corrompent au fil du temps, et ajuster<br />
en permanence notre réflexion à notre action et au<br />
milieu ambiant, consti tue une de nos tâches<br />
essentielles.<br />
Enfin, malgré la fascination que peut exercer<br />
sur nous le fo i sonnement d'initiatives auxquelles<br />
nous pouvons assister, soyons assurés qu'une<br />
certaine permanence que nous représentons est aussi<br />
nécessaire. Nous avons la chance dans notre<br />
organisation de bénéficier d'un poste d'observation<br />
quasiment unique sur notre société et sur le monde,<br />
d'un angle privilégié d'analyse et d'intervention.<br />
Nos prIses de position peuvent irriter nos<br />
adversaires, étonner quelquefois nos amIS, mais<br />
c'est que nous aussi, "notre trésor, ce sont les<br />
valeurs pour lesquelles nous avons toujours lutté",<br />
et que nous devons continuer à défendre.<br />
En ce début de 1985, soyons donc mieux armés,<br />
mieux éclairés, mieux informés pour pouvoir<br />
remplir notre rôle, mais veillons à demeurer aussi<br />
fidèles, indépendants et exigeants à l'égard de<br />
tous.<br />
George Pau-Langevin<br />
Présidente-déléguée<br />
MRAP- SOLIDARITE CONTRE L'APARTHEID<br />
Le samedi 24 et le di manche 25 novem br e , s'est tenue à<br />
PARIS une RENCONTRE NATIONALE contre l' APARTHEID or ganis ée<br />
conjointement par l'A FASPA et le MRA P. Pl usieu r s mem br es de<br />
notre Mouvement ont pris une part act i ve da ns l a pr épa r ati on et<br />
le déroulement de ces deux journées . Parmi eux , des re pr és entants<br />
de la Co.mission an ti-apa r theid et de MRAP-Solidarité .<br />
Après les évènements sanglants d' Afr i que du Sud au cou r s<br />
des derniers mois, après la manifestation du MRAP devant<br />
l'ambassade d'Afrique du Sud , le 15 novembre dern i er, cette<br />
rencontre s' i mposait pour conjuguer les efforts des ant ir ac i st es<br />
contre le système d'apartheid de Pretoria, renco ntre dont l es<br />
actes seront pub l iés .<br />
A·u nom du MRAP , Jacqueline GRUNF ELD a pris la pa r ol e . El le<br />
l 'a fait en mettant l ' accent sur les drames vécus pa r les femmes<br />
et enfants d ' Afrique du Sud en dé cl ar ant notamme nt: "Savez- vous<br />
qu'actuelle.ent croupissent en prison au .oins 1.000 enfants et<br />
adolescents, et 3.500 nourrissons?"<br />
Cette année , une telle situation permettra sans doute au<br />
MRAP et à MR'AP - So l idarité de mene r une action dans leur<br />
direction , à l'occasion de "l'Année de la Jeunesse" .<br />
- 2 -<br />
Ce que vous avez gagné<br />
après le second tirage des<br />
Bons de Soutien (12.12.84)<br />
magnétoscope : 007.551 ; un mIcroordinateur<br />
Yashica YC 64 (norme<br />
MSX. Importateur exclusif: SEGIMEX);<br />
028.120 ; un week-end à Londres:<br />
155.931; un échiquier russe :<br />
095.423 ; une minicalculatrice:<br />
025.314.<br />
Albums: 'La No.rvège:<br />
Ghetto de Varsovie :<br />
254.229 ; 268.847.<br />
057.389 ;<br />
143.354;<br />
Maison : Plats anciens:<br />
003.671 ; 020.269; 089.747 ; 095.808 ;<br />
156 . 051 ; 172.560 ; 202.176 ; 276.131 ;<br />
298 . 728. Un réveil: 202.328. Un<br />
aspirateur auto: 133.774. Une bonbonnière<br />
: 236.481. Un vase:<br />
047.907. Une nappe + serviettes:<br />
103.323. Un cadre pour photo:<br />
130.149. Une ombrelle: 043.664. Une<br />
cloche: 170 . 282. Papier à lettre:<br />
020.208; 028.532; 048.792 ; 135.343 .<br />
Planches à découper: 156.440 ;<br />
216.072; 291.481. Thermomètre pour<br />
le bain : 041.074 ; 094.741; 115.031 ;<br />
126.718 ; 139.790; 253.928 .<br />
Jouets: Une poupée Gavroche:<br />
254.586. Une poupée + vêtement s :<br />
157.683 . Trains en bois : 057.516 ;<br />
260.687. Un bus en bois: 125.885.<br />
Un train japonais: 103.743. Chariots<br />
en bois : 033.829; 134.344. Un<br />
culbuto russe : 254.791. Poupées<br />
chiffon: 005.584; 014.691; 246.245.<br />
Une boîte de marionnettes: 262.151.<br />
Jouets à emboîter : 042.007; 298.345<br />
Poupée russe à embo î ter: 049.448.<br />
Camion en bois: 070.718; Petit<br />
cheval de bois : 254.397; Poupées<br />
russes en bois: 017.841 ; 024.512 ;-<br />
084.612 ; 127.145 ; 254.397.<br />
Livres : Le livre des otages:<br />
040.583 ; 125.228; 132.215; 137.983 ;<br />
253.903 ; 267.852. On condamne l es<br />
innocents : 037.804 ; 097.128 ;<br />
232.750; 236.133; 266.136; 298.560.<br />
La France de l ' affaire Dreyfus:<br />
028.593; 050.210; 069.514 ; 073.140;<br />
143.970. Diviser pour régner:<br />
033.961; 060.620 ; 117.949 ; 230.819 ;<br />
253.635; 254.559 . Soleils Fusil l és :<br />
006.208; 033.131 ; 043.349 ; 046.456 ;<br />
170.910; 298.194 . Un drame à BordjHindel<br />
: 004.396 ; 054.263 ; 074.814;<br />
148.196 ; 187.111 ; 232.735; 294.539-<br />
Abonnements de 6 mois à "Différences":<br />
numéros se terminant par<br />
34.<br />
ACTION<br />
LE RACISME EN JUSTICE<br />
"Ces gens -là , c'est co •• e les<br />
clochards" : c'est l'opinion sur les<br />
Marocains d'un cafetier de Dinan<br />
qui avait refusé de servir Habib<br />
Abdallan en mai 1984. Le 21 novembre<br />
1984, la 3ème chambre correctionnelle<br />
de la Cour d'Appel de<br />
Rennes l'a condamné à 3.000F d'amende<br />
pour avoir refusé de servir<br />
un client en raison de son origine .<br />
F.A.N.E. Le mouvement néo-nazi de<br />
Marc Fredriksen avait été dissous à<br />
la demande du MRAP par un décret du<br />
3 septembre 1980. Le Conseil d'Etat<br />
a annulé cette dissolution (31<br />
octobre 1984) pour vice de forme;<br />
il aurait fallu que "la motivation<br />
de la demande comporte l'énoncé des<br />
considérations ( ... ) qui constituent<br />
le fondement de la décision".<br />
Or, le renvoi à la loi du 10<br />
janvier 1936 sur les milices privées<br />
et à celle du 1er juillet 1972<br />
ne pouvait tenir lieu de motivation<br />
explicite ..• Le MRAP étudie les<br />
suites à donner à cet arrêt.<br />
Mustapha. M. Louvel, directeur d'un<br />
foyer de jeunes travailleurs, avait<br />
distribué le tract "Mon cher Mustapha"<br />
en septembre 1982. A la sui te<br />
des poursuites du MRAP contre lui,<br />
il avait déposé plainte en diffamation<br />
. Le Tribunal de Grande Instance<br />
d'Argentan l'a<br />
condamnant le MRAP<br />
10;000 F de dommages<br />
Le MRAP fait appel.<br />
approuvé, en<br />
à lui verser<br />
et intérêts.<br />
Le MRAP débouté: deux fois, par la<br />
17e chambre à Paris, le 6 décembre<br />
1984. D'une part, pour une plainte<br />
'contre Minute, qui avait publié un<br />
article inti tulé: "Un congé sur<br />
deux est bidon", où les abus des<br />
travailleurs immigrés en matière de<br />
congé-maladie étaient plus que<br />
suggérés. D'autre part, pour aVOlr<br />
poursuivi Présent pour un article<br />
sur la condition féminine où il<br />
étai t exposé entre autres que "le<br />
féminisme et l'antiracisme sont<br />
deux choix totalement incompatibles".<br />
Appel du MRAP.<br />
Contrôle au faciès. Après l'arrêt<br />
salutaire de la Cour de Cassation<br />
sur les contrôles d' identi té dans<br />
le métro (voir commentaire dans<br />
Droit et Liberté de novembre 1984),<br />
la Cour d'Appel de Bordeaux a<br />
rendu, le 29 novembre 1984, une<br />
décision qui va dans le même sens:<br />
elle a relevé que la condamnation<br />
par le Tribunal Correctionnel de<br />
Périgueux à un mois de prison, et à<br />
la reconduite à la frontière de<br />
deux Turcs interpellés en situation<br />
irrégulière, était nulle parce que<br />
fondée sur une interpellation effectuée<br />
dans des conditions illéga-<br />
.les . Elle précise, à propos de<br />
celle-ci: "accepter qu'on puisse<br />
de.ander leurs papiers à des individus<br />
en se fondant sur leurs<br />
seules caractéristiques raciales,<br />
linguistiques ou vesti.entaires,<br />
aboutirait à faire une distinction<br />
entre les personnes interdite par<br />
la loi et constituerait des pratiques<br />
contraires au caractère non<br />
discri.inatoire de notre droit".<br />
Sin é • Su i te , à un e pl ai n te dép 0 sée<br />
par le MRAP et la LICRA pour des<br />
propos que le dessinateur avait<br />
tenus lors d'une prestation sur une<br />
radio libre, en août 1982, Siné a<br />
rédigé un texte à l'intention des<br />
deux associations, dans lequel il<br />
exprime ses regrets . "Mes essais de<br />
provocation, d'humour au pénultième<br />
degré, que je manie d'habitude avec<br />
dextérité , étaient, cette fois,<br />
complètement ratés et odieux".<br />
Pas 'couvert. Le Pen, poursuivi<br />
par le MRAP pour son intervention<br />
sur Antenne 2 le 13 février 1984<br />
et pour le contenu de sa plateforme<br />
électorale lors de la campagne<br />
des municipales de 1983,<br />
arguait de son immunité parlementaire<br />
en tant que député européen<br />
pour échapper aux poursuites.<br />
18<br />
Le Tribunal<br />
décembre 1984,<br />
a estimé, le<br />
que cette imne<br />
jouait pas pour les<br />
dont l'instruction étai t<br />
munité<br />
affaires<br />
décl enchée avant les élections<br />
européennes.<br />
Une date de plaidoirie<br />
sera fixée prochainement.<br />
- 3 -<br />
TSIGANES ET GENS DU VOYAGE<br />
Après l'assassinat d'un arbi<br />
tre, le 20 octobre, par de jeunes<br />
Gitans à Montpellier, le comité<br />
du MRAP est intervenu à la ci té<br />
Chantal pour éviter des affrontements<br />
entre les différentes communautés<br />
et lors d'une opération<br />
de police qui a failli mal tourner.<br />
L'évêque de Montpellier, Monseigneur<br />
Boffet et le maire, M. Frèche<br />
sont également intervenus pour<br />
évi ter de faire porter aux Gitans<br />
une responsabilité collective .<br />
Mai s rl en n'a été fai t jusque-là<br />
pour trouver des solutions aux<br />
problèmes posés par la concentration<br />
de Gitans dans des endroits<br />
ressemblant à des "camps", à des<br />
bidonvilles comme à Celleneuve .<br />
CARNET--<br />
Michèle Zalc.an, responsJble<br />
du comité local de Lons-Le-Saunier,<br />
a le plaisir de nous annoncer la<br />
naissance de' son deuxième garçon,<br />
Elie, le 18 novembre 1984.<br />
Diane Behlow, secrétaire administrative<br />
au siège du MRAP, a la<br />
joie de nous faire part de la<br />
naissance de sa fille, Sarah, le 10<br />
décembre 1984.<br />
Martine Mehl , collaboratrice<br />
de la Permanence Juridique du MRAP,<br />
est également l'heureuse maman de<br />
Mathieu, né le 21 décembre,<br />
Félicitations aux parents,<br />
longue vie et bonheur à Elie, Sarah<br />
et Mathieu.<br />
Droit et Liberté<br />
89, rue Oberkampf, 75011 Paris<br />
Téléphone: 806.88.00<br />
CCP 9239-81 Paris<br />
Directeur de la publication<br />
René Mazenod<br />
Maquette<br />
Véronique Morti1igne<br />
Secrétariat de rédaction<br />
Monique Khellaf<br />
Comité de rédaction<br />
Bertrand Bary, Gérard Coulon<br />
Dominique Dujardin, René Mazenod<br />
,N° de Commission paritaire: 61013<br />
Imprimeurs Libres - Paris<br />
ACTION<br />
DU côté<br />
des cOlnités<br />
Apprendre à lire . . .<br />
Le Mrap de Ni ce , le CEFISEM,<br />
la Ligue de l'Enseignement, des<br />
libraires et maisons d'édition ont<br />
organisé une semaine de la lecture<br />
dans les écoles du quartier-ouest<br />
de la ville.<br />
Chaîne de l'A.iti é .<br />
Une pétition signée par plusieurs<br />
milliers d'habitants du<br />
versant nord-est de Roubaix-TourcOlng<br />
, à l'initiative du comité<br />
local . Nous n'acceptons pas que des<br />
hommes et des femmes soient exclus<br />
parce qu'ils ne sont pas "français"<br />
.<br />
Apprendre à vivre en s~.b l e.<br />
Deux journées organisées par<br />
le co mi té de Grenoble sur le<br />
comportement raciste avec MM . Mache,<br />
généticien, Morsel, historien<br />
et Taguieff, sociologue. La deuxième<br />
partie de cette démarche a<br />
abordé les moyens quotidiens à<br />
mettre en oeuvre pour vivre ensemble,<br />
riches des différences.<br />
Dé s enclaver la cité.<br />
Le comi té de Mas sy (91), avec<br />
l'Amicale de Locataires de la ci té<br />
"La Poterne", a réuni plus de 50<br />
personnes de cette cité pour rénover<br />
les immeubles, intervenir dans<br />
la ville contre l'image (dévalorisée<br />
sans raison) de ce quartier<br />
isolé, développer des solidarités<br />
quotidiennes et demander des services<br />
d'autobus .<br />
Soirées- débats dans les quart i ers.<br />
Angoulêlie , autour de la Journée<br />
internationale des Droits de<br />
l'Homme, le MRAP-Charente organise<br />
une série de soirées-débats dans<br />
les quartiers, après la projection<br />
de courts-métrages: "logement au<br />
rabais", "la vie avec les autres".<br />
Face aux obstacles au "vivre ensemble",<br />
comment agir ensemble pour<br />
favoriser la bonne entente .<br />
Conse i l Co .. unal de Prévention de<br />
la délinquance.<br />
Réunion à Mourenx du Conseil<br />
de prévention sur le thème: "Immigration<br />
et racisme" le 22 novembre.<br />
Deux responsables du MRAP de Pau<br />
ont animé le débat.<br />
Voyage en Allemagne<br />
Une délégation du MRAP s'est rendue en RDA du 11 au 18 novembre<br />
1984.<br />
A l' invi tation de la Ligue<br />
pour l'amitié entre les peuples,<br />
une délégation du Mouvement a<br />
séjourné en R.D.A. durant une<br />
semaine . Les très nombreux contacts<br />
pris tant à Berlin qu'à Schwerin,<br />
au nord du pays, ont permis de<br />
constater l'importance de la place<br />
qu'occupent l'amitié et la solidarité<br />
dans les préoc cupations des<br />
responsables d'associations, de<br />
mouvements.<br />
Les dessins d'enfants pour<br />
la paIX et l'amitié dans les<br />
jardins d'enfants, l'émulation entre<br />
les classes et les écoles pour,<br />
par exemple, collecter de l'argent<br />
pour l'achat de lait destiné aux<br />
enfants du Nicaragua, les manifestations<br />
diverses de solidarité à<br />
l'égard des peuples en difficultés,<br />
autant de formes données à l'expression<br />
de l'amitié .<br />
Sur un autre plan, la formation<br />
de dizaines de milliers de<br />
jeunes travailleurs des pays en<br />
voie de développement venus acquérir<br />
une qualification, donc l'autonomie<br />
dans la maîtrise d'une technologie<br />
et d'une technique nécessaires<br />
à l'indépendance est encore<br />
une façon de matérialiser cette<br />
amitié et cette solidarité.<br />
La volonté de paix qui<br />
transpar:ai t en permanence dans la<br />
condamnation de la guerre conduite<br />
Un nouveau type d ' act i on.<br />
Après la profanation du Clmetière<br />
israéli te de Nice, le comité<br />
local, dans un tract, demande aux<br />
personnes qu'atteint le scandale<br />
raciste sous toutes ses formes,<br />
d'envoyer une réaction individuelle<br />
ou collective à la B.P . 623, 06011<br />
Nice Cédex.<br />
LES BOLIDES ARRIVENT<br />
A DAKAR<br />
'Différences<br />
les avait précédés.<br />
Lisez et faites lire le<br />
numéro de Janvier.<br />
- 4 -<br />
par le s nazis, se traduit par la<br />
dénonciation de leurs crimes et<br />
forfaits, à l'école , dans les lieux<br />
publics . La visi te du camp de<br />
Sachshausen à 25 kms de Berlin, a<br />
été un moment particulièrement<br />
émouvant et éprouvant . La solidarité<br />
entre les victimes de 48 pays<br />
d'Europe est largement au centre de<br />
la réalisation que constitue le<br />
musée rappelant leur sacrifice.<br />
Cette volonté de paix et d'amitié<br />
nous est également apparue dans<br />
cette manifestation que constitue<br />
le regroupement de mi lliers de<br />
conscri ts d'un régiment portant 1<br />
nom d'un déporté mort à Sachshausen,<br />
sur la place d'appel où ont<br />
souffert et/ou sont morts les<br />
internés sous le froid et la<br />
schlague de leurs tortionnaires.<br />
Sous le regard de leurs parents et<br />
amis, ils ont fait le serment<br />
d'empêcher que cela recommence .<br />
La place nous manque pour<br />
tout dire sur tout ce que nous<br />
avons vu .<br />
Nous revenons , non seulement<br />
particulièrement satisfaits de l'accueil<br />
chaleureux de nos homologues,<br />
ou presque, de R. D. A., mais<br />
convaincus qu'ils conduisent une<br />
action semblable dans des formes<br />
spécifiques.<br />
Roger Bismuth<br />
Création de co.ités locaux<br />
La Seyne (83), Vienne (69), Gardanne<br />
(13), Béz i ers (34), Millau<br />
(12), Sallanches (74).<br />
En préparation: Les Sables<br />
d'Olonne, un comité des Vosges,<br />
Maisons-Alfort (94).<br />
La multiplicité et la diversité<br />
des actions engagées dans cette<br />
période par les comités locaux nous<br />
conduisent à n'en retenir que<br />
quelques-unes . Dans "Droit et Liberté"<br />
de février, nous accorderons<br />
une place plus importante à l'activité<br />
des comités .<br />
ACT/ON<br />
Le droit au logement<br />
(( Il ne se passe pas de jour sans qu'on apprenne qu'un appartement a été refusé<br />
que la construction d'un foyer a été bloqué ... "<br />
Situation tendue contre laquelle il faut lutter.<br />
Le droit de se loger constitue<br />
un des droi ts fondamentaux<br />
garantis à tout homme, d'abord<br />
parce qu'un logement constitue un<br />
préalable indispensable à la possibilité<br />
de Vlvre dignement et de<br />
vivre en famille .<br />
Le logement est également le<br />
point d'ancrage dans la Société<br />
autour duquel peut s'organiser la<br />
cohabi tation entre familles , entre<br />
cul tures , entre ethnies di fférente<br />
s.<br />
Les polémiques récentes autour<br />
du regroupement familial ont<br />
démontré encore plus combien les<br />
vérités précédentes ne pouvaient<br />
s ' éluder.<br />
Or, aujourd'hui , paradoxalement,<br />
on est contraint de considérer<br />
sombrement la situation existant<br />
quant au logement des populations<br />
venues d'ailleurs . Il ne se<br />
passe pas de jour sans que la<br />
presse , ou les plaintes individuelles<br />
n'apprennent qu'un appartement<br />
a été refusé ici à telle ou<br />
telle personne, ou que telle ou<br />
telle municipalité a refusé la<br />
construction sur son territoire<br />
d'un foyer.<br />
La décentralisation semble<br />
avoir accru les blocages existant<br />
précédemment .<br />
Ce paradoxe apparaît d'autant<br />
plus singulier que certaines<br />
véri tés d'évidences sont aujourd ,hui<br />
communément admises , et notamment:<br />
- que l e seui l de tolérance<br />
n'est pas une notion scientifique.<br />
Qu'il s'agit d'une explication<br />
purement mécanique invérifiable et<br />
évitant d'aborder des problèmes de<br />
fond ;<br />
que l' habi tat pour être<br />
, onforme aux besoins fondamentaux<br />
des hommes d'où qu'ils viennent ,<br />
doi t respecter avant tout un certain<br />
nombre de règles sur la<br />
dimension des résidences, la qualité<br />
du bâti , et notamment de l'isolation<br />
phonique, sur une desserte<br />
suffisante, mais également sur<br />
l'environnement socio-culturel du<br />
quartier, lequel concerne l'école,<br />
la santé, VOlre les activités<br />
com~rciales ou artisanales .<br />
Si aujourd' hui la si tuation<br />
est tendue, s'agissant du logement<br />
social, c'est sans doute parce que<br />
les aspirations de la population<br />
ont changé. Une grande partie de la<br />
clientèle qUl, il y a 20 ans,<br />
vivait dans certains quartiers<br />
d'habitats sociaux, aujourd'hui<br />
soi t, a pu réaliser son rêve de<br />
Vlvre dans un pavillon, VOlre de<br />
retourner au centre ville, soit est<br />
en passe de le faire . Y demeurent<br />
souvent des familles qUl ont été<br />
stoppées dans leur ascension SOClale<br />
et qUl en sont déjà quelque part<br />
frustrées .<br />
En revanche, ceux qui aspirent<br />
aujourd' hui au logement aidé,<br />
ne sont plus une clientèle intéressante<br />
pour les organismes, s' agissant<br />
précisément souvent de famil~<br />
PROPOS Il IOBS D' AC TIONS POUR TROUVER ENSEMBLE DES SOLUTIONS<br />
AUX TENSIONS GENERATRICES DE RACISME DANS L'HABITAT.<br />
Un comité local du ~iRAP<br />
oeut agir à<br />
1) Le<br />
ment dit :<br />
trois niveaux:<br />
loge.ent propre-<br />
Inciter l es habitants,<br />
comités et associations de<br />
locata ires à intervenir pour<br />
amé l iorer l'insonorisation,<br />
la pei nture , l'entretien des<br />
par t i es communes (couloirs ,<br />
halls, caves , pelouses) .<br />
2) L' i.age de la cité:<br />
- Enquêtes , reportages,<br />
expositions (à la bibliothèque<br />
municipale , dans d'autres<br />
quartiers ou écoles) montrant<br />
la spécificité du quartier ,<br />
ce qui s'y passe .<br />
Développer la vie<br />
associat i ve , demander avec<br />
l es jeunes un lieu de rencontre<br />
, une M. J . C., un terrain<br />
de spo r ts , des commerces, un<br />
marché , des équipements socio-<br />
cu l tu r e l s , un l ocal pour<br />
une coo pérative gérée par l es<br />
habitants , s'occuper des jeunes<br />
enfants après l'école (en<br />
responsabilisant les plus<br />
âgés) .<br />
- 5 -<br />
- Organiser des fêtes de<br />
l'Amitié sur les quartiers .<br />
3) Le désenclave.ent de<br />
la ci té (souvent isolée géographiquement<br />
par une route ,<br />
une voie ferrée, un canal,<br />
des murs ou des grillages<br />
• . • ).<br />
- Des transports (notamment<br />
des autobus)<br />
- Un marché<br />
- Des commerces<br />
- Des terrains de sports<br />
- Un lycée ou un collège<br />
ce qui conduit à un mouvement<br />
de population et évite la<br />
cité-dortoir pour laquelle<br />
souvent personne ne se sent<br />
concerné .<br />
Ces actions per.ettent<br />
de définir ense.ble des objecti<br />
fs a.éliorant la .al<br />
vie. Elles aident dans l'action<br />
co •• une à .ieux se<br />
c~nnaître et e.pêchent au<br />
racis.e de jouer son rôle de'<br />
division entre les usagers et<br />
de di version des véri tables<br />
causes des tensions.<br />
ACT/ON<br />
Le droit au logement (suite de la page 5 )<br />
les fragiles sur · le plan économique,<br />
ou sur le plan social, de<br />
familles qui ont des difficultés à<br />
accéder à un autre habitat. Parmi<br />
celles-ci, évidemment, nombres sont<br />
Issues de l'immigration ou des<br />
DOM-TOM. La tentation est alors<br />
forte pour chaque commune d' accepter<br />
la solidarité, quand il s'agit<br />
de familles originaires de la<br />
commune ou bien de chez nous, mais<br />
de s'y dérober dans le cas contraire<br />
.<br />
L'appel à la solidarité nationale<br />
dans l'aide aux plus défavorisés<br />
de notre société, lesquels<br />
comprennent bien des "all og ènes"<br />
(comme il est d'usage de dire<br />
aujourd'hui) se conçoit parfaitement.<br />
Mais les espOirs ou les<br />
tentatives de rééquilibrage ne se<br />
heurtent-elles pas à cette donnée<br />
simple : parmi les classes laborieuses,<br />
et surtout dans les emplois<br />
moins qualifiés, on trouve un<br />
pourcentage bien plus important de<br />
gens venus d'ailleurs, et notamment<br />
de pays d'u Tiers Monde que parllfi<br />
les cadres ou les capi taines d' industrie?<br />
Or, la ségrégation du logement<br />
est avant tout sociale, certains<br />
quartiers abritant plus de<br />
riches que d'autres. Est-il réaliste<br />
d'imaginer inverser ces dellx<br />
courants? Des Maires ne désespèrent<br />
pas de le faire , mais c'est alors<br />
au prix de refus opposés à des<br />
familles candidates au logement , et<br />
ce , au mépr.is total de la loi<br />
contre les discriminations en la<br />
matière qui est toujours en Vlgueur<br />
.<br />
De surcroît, de la sorte, on<br />
contrar i e les efforts déployés pour<br />
insérer les populations déjà fixées<br />
dans la commune puisqu ' on leur<br />
insuffle la conviction qu'elles<br />
sont seulement tolérées à dose<br />
homéopathique et que , finalement,<br />
dans bien des cas , l'idéal serait<br />
de voir leur nombre dans la commune<br />
diminuer.<br />
Or, les débats au cours des<br />
Assises l ' ont montré encore cla i rement:<br />
si on peut réussir la cohabitation,<br />
c'est d'abord et avant tout<br />
par la participation des di verses<br />
communautés en présence .<br />
Les Français dits de souche,<br />
ne doivent pas se sentir dévalorisés<br />
par le fait de vivre dans un<br />
quartier stigmatisé, étant observé<br />
que l'image que donnent du quartier<br />
les médias ou les spécialistes, est<br />
souvent fort différente de la<br />
réal i té vécue et de l'attachement<br />
réel qu'ils y portent.<br />
S'agissant des populations<br />
qui ne sont pas d'origine métropolitaine,<br />
il est vrai de dire que<br />
leur tendance spontanée serait<br />
souvent de rechercher la proximité<br />
de leurs compatriotes . On a déjà<br />
écri t bien des choses sur la<br />
chaleur du ghetto it la possibilité<br />
d'organisation , de résistance qu'il<br />
offre, notamment à la première<br />
génération .<br />
DONNEES CONTRADICTOIRES<br />
Il est vral également que<br />
les mécanismes actuels d' attribution<br />
de logements, notamment dans<br />
le secteur public, accentuent considérablement<br />
cette donnée et que<br />
des concentrations excessives peuvent<br />
être dangereuses par bien des<br />
points de vues pour les immigrés<br />
eux-mêmes.<br />
Face à ces données de fai ts<br />
contradictoires, les tentatives de<br />
solutions sont demeurées pragmatiques<br />
et modestes . Peut-il en<br />
être autrement?<br />
Les réflexions théoriques<br />
fournies par le rapport Dubedout,<br />
le rapport Marangé et le rapport<br />
Bonnemaison, les documents sur la<br />
planification ont permis de fonder<br />
une démarche attentive aux microréalisations<br />
permettant de reconsti<br />
tuer le tissu social des quartiers<br />
grâce à la participation des<br />
habitants , de favoriser le brassage<br />
social et la communication.<br />
Face à l'urgence de la crise<br />
toutefois peut-être la montre jouet-<br />
elle contre cette démarche. Des<br />
mécanismes plus élaborés sont pos-<br />
- 6 -<br />
sibles avec les contrats d'agglomération<br />
auxquels d' ai.1leurs nombre<br />
de militants du MRAP se sont<br />
intéressés déjà, comme pour les<br />
Commissions départementales de l'habitat.<br />
dans lesquelles un rôle<br />
utile peut être joué .<br />
Un pas de plus vient d'être<br />
franchi grâce à une loi votée par<br />
le Parlement récemment qui a pour<br />
objectif de rendre effective la<br />
- solidarité nationale d'accueil par<br />
l' établ issement de règlements départementaux<br />
prévoyant les modal ités<br />
d'attribution du logement, et<br />
'définissant les prioritaires, notamment<br />
parmi les personnes mal<br />
logées ou défavorisées.<br />
Si ce règlement n'est pas<br />
correctement appl iqué, un délégué<br />
spécial peut être désigné, chargé<br />
de prononcer l'attribution des<br />
logements. Il s'agit, dans certains<br />
cas, de limi ter un peu la liberté<br />
de quelques-uns, pour assurer une<br />
meilleure égalité de tous .<br />
Mais est-il rassurant de<br />
voir définir comme objectif gouvernemental<br />
aujourd'hui, pour éviter<br />
précisément les concentrations excessives,<br />
de tenir compte de "1'équilibre<br />
social" des quartiers et<br />
des communes? Il est décidément<br />
bien difficile d'arriver au quotidien<br />
, à organiser la cohabitation<br />
et à gérer la société pluri-ethnique!<br />
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</div>{{Notes de bas de page}}<br />
<br />
<br />
[[Catégorie:1985]]<br />
[[Catégorie:Droit et Liberté]]</div>Pantchovilla