Le MRAP demande à la France d’agir en faveur des prisonniers palestiniens en grève de la faim

- Communiqués

Depuis le 17 avril dernier 1800 prisonniers politiques palestiniens ont entamé une grève de la faim à l’appel de Marwan Barghouti pour exiger le respect de droits élémentaires : la fin des tortures et mauvais traitements, l’amélioration des droits de visite, l’accès aux soins (plusieurs prisonniers sont morts faute de soins appropriés) , l’abandon de la détention administrative, l’accès à des livres.

Le gouvernement israélien répond à ces revendications légitimes par la force : mises à l’isolement, pillage des cellules, menaces de les nourrir par force, ce qui est formellement interdit par le droit international.

Actuellement plus de 7000 Palestinien(ne)s dont 300 mineurs, plus de 1500 malades, 13 députés , sont détenu(e)s en Israël en violation de la 4ème Convention de Genève qui interdit le déplacement de la population occupée sur le territoire de l’occupant.

On estime que depuis 1967 environ 800 000 Palestiniens sont passés par les prisons israéliennes. La détention administrative est une pratique courante. Comme sous l’apartheid en Afrique du Sud, c’est une procédure qui permet de maintenir un détenu en prison pour des périodes de 6 mois renouvelables à l’infini, sans jugement ni justification.

Le MRAP , solidaire des grévistes de la faim, appelle à renforcer la mobilisation et demande solennellement au nouveau Président de la République d’intervenir auprès du gouvernement israélien pour exiger que soient satisfaites les légitimes revendications des prisonniers palestiniens avant que l’irréparable ne se produise.

Déclaration du Conseil National du MRAP réuni le 13 mai 2017