Abrogation de la loi 1969 : une avancée pour les gens du voyage mais racisme toujours présent : tombes tsiganes profanées en Seine St-Denis.

Cette loi avait, de façon discriminatoire, institué l’obligation de titres de circulation pour les personnes sans domicile stable et imposé leur rattachement administratif à une commune. Elle limitait aussi leur droit à s’inscrire (comme tout citoyen français) sur les listes électorales en fixant un quota de 3% de « personnes rattachées » dans chaque commune.

Néanmoins, le Mrap regrette que cette loi, dont le titre II porte sur l’égalité en matière de logement, ne reconnaisse pas la caravane comme habitation, ce qui restreint l’accès des gens du voyage à certains droits sociaux.

Après la reconnaissance, le 29 octobre dernier à Montreuil Bellay, par le Président de la République François Hollande de la responsabilité de l’Etat français dans l’internement des Tsiganes et Gens du voyage entre 1939 et 1945, cette loi est un autre symbole fort qui doit faire cesser la stigmatisation et les discriminations qui frappent ces familles.

Malheureusement le rejet et le mépris de cette population si longtemps stigmatisée sont toujours présents : à Pavillons-sous-Bois (Seine Saint Denis), voici quelques jours, des tombes tsiganes ont été profanées. Les stéréotypes sont encore à l’œuvre : certains croient que les gens du voyage sont riches et se font enterrer avec leurs bijoux.

Le MRAP est indigné par ces actes odieux, il exprime son soutien aux familles ainsi meurtries et espère que l’enquête aboutira au plus vite.

Paris le 22 décembre 2016