Séméac : un mur honteux et indigne

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Appartenant au groupe AccorHotels, l’hôtel Formule1 de Séméac, fait partie des 62 établissements de l’enseigne rachetés par la SNI - filiale de la Caisse des Dépôts- pour devenir des structures d’hébergement et d’accueil, gérées par Adoma, ex-Sonacotra.
Ce nouveau dispositif d’hébergement d’urgence de migrants dans des hôtels à bas coût est à l’initiative du Ministère de l’Intérieur.
Dans la nuit du 23 au 24 juillet, quelques riverains conduits par un groupe de trois commerçants "haut de gamme" ont construit un mur de 18 mètres de long et 1m 80 de haut devant l’établissement doté d’une capacité d’accueil de 85 personnes, afin d’empêcher l’arrivée des réfugiés.
Comme d’autres, en d’autres époques, rejetaient ceux qui franchissaient la frontière et fuyaient le franquisme, ces riverains ferment leur quartier à ceux qui fuient la barbarie, les bombes et la mort. Ils craignent que le malheur qui frappe à leur porte ne dévalorise leur « quartier résidentiel ».
Il est à noter que le porte-parole de ce collectif est un élu de la ville de Tarbes délégué aux travaux de proximité.
Le MRAP en appelle aux responsables de l’État pour détruire ce mur de la honte dans les plus brefs délais.
Il est nécessaire de construire les conditions d’un dialogue entre autorités locales et population pour mettre de la clarté là où sévissent et prospèrent peurs et fantasmes. Le fait que ce collectif soit piloté par un élu laisse penser que des manœuvres politiciennes inspirées des idées de l’extrême-droite ne sont pas étrangères à cette démonstration de xénophobie.
Le MRAP en appelle aussi à la population locale pour honorer les valeurs d’humanité et de fraternité.
Tendons la main au lieu de construire des murs !
Le MRAP Tarbes, le 25 juillet 2017
mrap-tarbes65@laposte.net