Pierre Alain Mannoni : halte à la criminalisation de la solidarité

- Communiqués

Pour avoir porté secours à trois femmes migrantes (dont une mineure) en grandes détresses physique et psychique, cet enseignant-chercheur est traité comme un délinquant.Par ce nouvel arrêt, dans la lignée de la condamnation de Cédric Herrou à quatre mois de prison avec sursis, et de sa nouvelle mise en garde à vue, c’est à la solidarité active que l’on s’en prend.
Elle a décrété que les actions de ces deux hommes s’inscrivaient « dans une démarche d’action militante en vue de soustraire des étrangers aux contrôles » au lieu de reconnaître le caractère humanitaire de leurs démarches, pourtant prévu par l’article L622-4 du Code de l’entrée et du séjour des étrangers et du droit d’asile.
Son inquiétude est forte face à ces décisions qui tendent à faire croire, à tort, que les actions militantes ne sont pas des actions désintéressées mais des actions qui ne cherchent qu’à bafouer la loi.
Le MRAP témoigne son soutien et son respect à ces deux militants. Il réaffirme sa solidarité avec tous les citoyens dont l’action humanitaire est criminalisée.
 
Paris le 13 septembre 2017