Les rencontres du MRAP : MIGRATIONS AUJOURD’HUI ET DEMAIN

FAIRE UN ETAT DES LIEUX DES MIGRATIONS
AUJOURD’HUI DANS LE MONDE
Avec la participation de
Catherine Withol de Wenden
Marie-Christine Vergiat

QUELLE ORGANISATION HUMAINE DES MIGRATIONS
DEVONS-NOUS ENVISAGER POUR L’AVENIR ?
Avec la participation de
Gilles Lemaire
Un représentant du HCR

Inscription gratuite mais obligatoire : accueil@mrap.fr
01.53.38.99.99

Une première partie du colloque a pour but de faire un état des lieux objectif et à l’échelle mondiale des phénomènes migratoires. Leur perception par la population française est trop européo-centrée. Les chiffres fournis par l’ONU montrent que l’essentiel des migrations a lieu entre les pays dits « du Sud », quelles que soient leurs causes, politiques ou économiques. Les militants qui luttent ici contre la xénophobie ambiante sont eux-mêmes influencés par cette vision déformée des mouvements de population. Ils ont besoin, pour opposer la réalité du problème aux fantasmes et angoisses d’une partie des populations européennes, d’une vision plus globale et scientifique des migrations mondiales, qu’il s’agisse de leur masse réelle, de leur géographie ou de leurs causes multiples. Ils doivent aussi disposer d’une réflexion plus informée sur le thème nouveau et largement médiatisé des migrations dites environnementales.

Une seconde partie veut ouvrir le débat sur la question trop peu traitée de l’avenir possible des migrations, considérées comme des solidarités humaines, comme des facteurs de progrès pour toutes les civilisations. Notre action militante est largement occupée à dénoncer et atténuer les effets humainement catastrophiques des actuelles politiques de fermeture de frontières, de répression des migrations et d’expulsion. Nous avons par contre du retard dans la réflexion concernant la forme que pourrait prendre l’aspiration globale à la « liberté de circulation et d’installation » que nous préconisons de façon un peu formelle. Nous devons mieux comprendre quelles sont les évolutions prévisibles, au niveau des flux, des causes (dont les migrations environnementales déjà citées), des problèmes géopolitiques. Et en conséquence, quelles sont les luttes, les évolutions, les étapes possibles, du local au mondial, pour aller vers ce résultat ? Cette question ne doit-elle pas devenir la responsabilité d’instances internationales chargées de les réguler de façon claire et dédramatisée ? Certains ouvrent ces perspectives et nous devons nous emparer ces réflexions dans la perspective de les rendre crédibles.